L ‘HEURE SAINTE
Passer une heure de prière, uni au Christ
Qu’est ce que l’Heure Sainte ?
L’Heure Sainte consiste à passer, dans la nuit du jeudi au premier vendredi de chaque mois, une heure de prière uni au Christ dans le début de Sa passion, c’est-à-dire au Jardin des Oliviers. Sainte Marguerite-Marie rapporte qu’après lui avoir demandé de communier tous les premiers vendredis de chaque mois (à une époque où l’on ne communiait pour ainsi dire presque plus) Jésus lui dit :
Toutes les nuits du jeudi au vendredi, Je te ferai participer à cette tristesse mortelle que J’ai bien voulu souffrir au Jardin des Oliviers (…). Pour m’accompagner dans cette humble prière, que Je présenterai alors à mon Père, parmi toutes mes angoisses, tu te lèveras entre onze heures et minuit pour te prosterner pendant une heure avec moi (…) pour adoucir en quelque façon l’amertume que Je sentais de l’abandon de mes apôtres qui m’obligea à leur reprocher qu’ils n’avaient pu veiller une heure avec moi, et pendant cette heure, tu feras ce que Je t’enseignerai.
Vie et œuvres de sainte Marguerite-Marie [1]
Nulle part, Jésus ne demande à d’autres que sainte Marguerite-Marie de s’associer à cette prière, mais rapidement, les Chrétiens ont eu la conviction que le désir de Jésus s’étendait à eux aussi. Elle a été encouragée par l’église, et le pape Pie XI, dans son encyclique Miserentissimus Redemptio, reconnaitra que l’Heure Sainte répond au désir de Jésus comme une pratique d’amour, de compassion et de réparation :
Si l’angoisse de Jésus à Gethsémani est si forte, c’est qu’il perçoit que son Sacrifice d’amour ne rencontrerait qu’indifférence et révolte de la part de tant d’êtres humains. En cette Heure, c’est la Tentation la plus redoutable, l’assaut ultime de l’Ennemi : faire croire à Jésus que son Oblation serait vaine. Dans la solitude amère du Jardin des Oliviers, le Seigneur, broyé par la souffrance, vit les paroles du psalmiste : « J’espérais la compassion, mais en vain, des consolateurs, je n’en ai pas trouvé » (Ps 69,21)
Consoler le Coeur de Jésus
Il s’agit donc en quelque façon de consoler le Cœur de Jésus en partageant l’angoisse de la solitude traversée à cette occasion, alors que se profile le drame de sa Passion et de sa Crucifixion. Il ne s’agit pas simplement d’un temps de prière personnelle. Il s’agit d’une prière structurée autour de la méditation du mystère de l’agonie du Christ, de sorte que nous soyons présents de cœur là-même où les apôtres, accablés de fatigue, n’ont pu trouver la force de » veiller une heure » avec Lui : Là où l’Heure Sainte est vécue en paroisse, ou dans une communauté, le Saint-Sacrement est exposé. Mais elle peut aussi se vivre chez soi, en particulier comme en commun. On prend un chant qui nous met en présence de Jésus. On fait la lecture d’un des évangiles de l’Agonie de Jésus à Gethsémani. On peut le découper en trois ou quatre passages, entre lesquels on peut faire quinze à vingt minutes de méditation ; on peut éventuellement prendre un chant priant entre chaque intervalle. A la fin de l’Heure, là où le Saint-Sacrement a été exposé, on Le dépose. On peut alors terminer par une hymne en l’honneur de la Vierge Marie.
En réponse à mon empressement à leur faire du bien, les hommes n’ont que froideur et rebut…Toi du moins, console-Moi en suppléant à leur ingratitude…Tu communieras tous les premiers vendredis du mois et toutes les nuits du jeudi au vendredi, Je te ferai participer à cette tristesse si mortelle que j’ai voulu porter au Jardin des Oliviers.
Jésus à sœur Marguerite-Marie
Source : Heure Sainte – Sanctuaire du Sacré-Coeur (sacrecoeur-paray.org)
Les jeudis soirs à 20h au Sacré-Coeur (Rue Vanderkindere 117, Uccle)