Retrouvez des homélies des pères Cédric, Henry ou Olivier pour nourrir votre prière.
Homélie vendredi 1er novembre 2024 -Toussaint, année B
Plan détaillé d’une homélie de Toussaint 2024 (11h15) Sacré Cœur – Ixelles
Nous avons reçu un Appel commun à la sainteté : Une progression est possible Tous saints comme Dieu seul est saint Lévitiques 19, 1-18, 1 Samuel 2, 2 1 Pierre 1, 16
Si certains – peu nombreux – sont béatifiés, c’est que l’Eglise ne sait en reconnaître que quelques uns parmi cette multitude que nul ne peu dénombrer. St Thérèse précise que « rien ne nous assure que les saints canonisés sont les plus grands » Accepter cette vocation commune à la sainteté c’est choisir la vie dans l’Esprit saint ou mieux dit encore cœur à cœur avec le Seigneur et au coude à coudes dans la foule de cette humanité.
Souvenons-nous de ce qu’en disait le Concile Vatican II en 1965 :
« Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. Leur communauté, en effet, s’édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l’Esprit Saint dans leur marche vers le Royaume du Père, et porteurs d’un message de salut qu’il faut proposer à tous. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire. »
Gaudium et Spes 1.
La Sainteté est donc un chemin de progression possible, un chemin baptismal. Marque de la bonne odeur du Christ c’est notre appel de le répandre autour de nous. Je vous propose 7 pistes de progrès :
1. Contempler l’icône du Christ Mt 5, 1-12 car l’Evangile de ce jour est la présentation de ce qu’a vécu parfaitement le Christ et ce que nous pouvons entamer comme imitation de Jésus-Christ. C’est un appel au bonheur – Vouloir lui ressembler par le moyen de la vie sacramentelle, la Communion fréquente, la visite au saint sacrement Confession fréquente.
2. Louer la grandeur de Dieu. Non seulement par la louange des psaumes chaque matin mais aussi par exemple lors des appels téléphoniques publicitaires intempestifs : pourquoi ne pas répondre très gentiment «Vraiment que Dieu vous bénisse dans ce travail difficile que vous accomplissez » ca change tout !
3. Flécher nos plus grandes difficultés en offrant des gestes de charité supplémentaires.
4. Ne pas désespérer par le puissant moyen de la joie volontaire ne pas nous laisser abuser par la fausse sagesse de ce monde. La joie c’est un choix pas une humeur !
5. Surtout demander la sainteté pour les autres (histoire de la souris dans le potage Abbaye St Pierre de Solesmes). Saint Thomas d’Aquin dit que « c’est mieux d’éclairer que de briller » Lucifer n’avait pas compris ou pas voulu : il s’éclairait lui-même … il est tombé dans un gouffre !
6. Ne pas négliger la vraie nature des choses. Médecine pour ce qui est de la nature humaine et sanctification spirituelle pour ce qui est de la grâce en nos âmes. Ne pas remplacer l’un par l’autre, ça ne marche pas.
7. Intercéder pour les défunts en convalescence et purification pour le Royaume. Vivre en présence des Saints. Vivre en enfant de Dieu Aimer nos ennemis.
Je vous souhaite une belle fête de la Toussaint 2024
Henry Fautrad +
Homélie dimanche 6 octobre 2024 – 27e dimanche du Temps Ordinaire, année B
Genèse 2, 18-24 – Psaume 127 – Hébreux 2, 9-11 Marc 10
Cet évangile comporte 3 parties ; la première est polémique en raison de la dureté du cœur humain lorsqu’il s’interroge de la façon suivante : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme ? », la deuxième est prophétique lorsque Jésus dit « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas », la troisième est la résolution du problème et c’est encore Jésus qui parle : « Celui qui n’accueille pas le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » La perspective d’ensemble est à la fois très exigeante et remplie d’espérance.
Gn2 Par le don de la Création, surviennent à l’existence toutes sortes de choses et d’êtres vivants de façon distinctes et ordrées et chacune de ces choses reçoit un nom c’est-à-dire une place reconnue comme telle et une fonction permettant structuration, combinaison, relation, interdépendance. Voilà 3000 ans maintenant que nous sommes structurés dans notre compréhension du monde par ce récit biblique dont le philosophe Jacques Maritain résumerait la perspective suivante « distinguer pour unir ». La création en effet est œuvre de distinction. Oui mais voilà qu’à l’heure actuelle beaucoup de paroles réalistes, et/ou de bon sens, sont devenues inaudibles tant il est vrai que nous avons laissé s’étendre partout la confusion entre les êtres et les choses. Une sorte de confusion des genres.
Vous qui avez été initiés aux saints mystères de la foi chrétienne par le baptême, la confirmation et la communion, vous savez faire un bon discernement entre le jour et la nuit vous êtes comme hissés à la hauteur de la Parole de Dieu qui fait ce qu’elle dit.
Voyez combien nos contemporains sont si souvent trompés par des confusions possibles entre l’homme et l’animal ; l’homme et la machine ; la distinction-complémentarité de l’homme et de la femme ; le soin prodigué aux souffrants et l’injection létale, qu’on appelle encore euthanasie ; la tradition religieuse authentiquement vécue et les dérives sectaires ; la vertu de Religion et l’abus de faiblesse ou la séduction des masses ; Le service du Bien commun en
Politique et le conflit d’intérêt ; le Service Démocratique et la volonté de puissance.
Lorsque règnent presque partout de telles confusions alors la vérité devient inaudible quand bien même serait-elle dite par un pape. Il existe bien une altérité homme/femme non point pour les opposer l’un à l’autre mais pour que par leur communion de cœur et de corps jaillissent le miracle de la vie donnée. C’est en cela que le couple humain Ish & Isha est véritablement à l’image de Dieu en ceci que l’amour procure la vie à naître et la joie unissant le monde. A l’Image de la Création Distinction – séparation –communion des êtres, la famille humaine comprend qu’il lui faut toujours entrer en relation et non en opposition. Oui mais voilà que depuis longtemps dans la culture opère une œuvre de rébellion intérieure, (en philosophie dans le milieu des années 60, cela s’appelle la « déconstruction » avec Jacques Derrida.) Au cinéma, à la suite du roman du Britannique Jan Fleming paru en 1953, commence la saga des fameux
James Bond. Alors s’insinue progressivement dans les cultures occidentales une séparation d’opposition entre Sexualité et Conjugalité puis entre Sexualité et Fécondité. (C’est malheureusement ce qui sous tend les éducations sexuelles dans beaucoup d’écoles européennes)
Cet évangile de la Vie que nous recevons aujourd’hui en Genèse 2 et Marc 10 Voudrait remettre en évidence l’altérité homme femme comme séparation-complémentarité ; conjugalité – grammaire de la rencontre pour que cet amour oblatif de l’homme et de la femme porte le fruit de la Vie révélant au monde l’image divine, reflet du Créateur dans l’union d’Ish & Isha.
Aussi éprouvons-nous beaucoup de gratitude envers tous ceux et celles qui vivent ce sacrement héroïque de l’alliance ou qui s’y préparent. Nous prions pour vous particulièrement aujourd’hui et vous disons merci. Avec un cœur confiant et réaliste n’ayons pas peur de la vérité du don de soi pour aimer et servir, quelque soit notre vocation.
Henry Fautrad +
Edito Rentrée 2022
Septembre c’est la fin des vacances et le début des activités scolaires ou professionnelles mais aussi la rentrée pastorale pour l’année 2022-2023. Cette année débutera sur des chapeaux de roues avec trois événements importants: l’arrivée de notre nouveau vicaire Henry Fautrad, le traditionnel « bal du curé » qui se déroulera le samedi 24 septembre et l’ordination diaconale de Thaddée en octobre.
Cette nouvelle année est un temps pour se rappeler que Dieu embauche inlassablement à sa vigne et qu’il a besoin de chacun et chacune d’entre nous pour faire grandir son Amour dans le monde.
Vous êtes chrétiens, peut-être depuis votre enfance, certains le sont à l’âge adulte, d’autres au terme de leur vie.
Dieu fait confiance à tous, même aux derniers venus, à ceux qu’on n’attendait pas, ceux qui ne s’y attendaient pas. Avec Dieu, il n’y a pas de barème, pas d’horaire. Il est donc bon de se rappeler en cette nouvelle année scolaire que Dieu ne désespère jamais de personne, jusqu’à la dernière heure et même jusqu’à la dernière minute. Cela doit nous encourager à ne jamais baisser les bras sur nous mêmes et sur tous ceux et celles qui nous entourent.
Combien étaient-ils qui désespéraient d’eux-mêmes, parce que leur entourage les avait méprisés. Pensons à la prostituée venue troubler de ses larmes et de son parfum le repas organisé par Simon le pharisien en l’honneur de la visite de Jésus. Pensons à Zachée, le fonctionnaire voleur, pensons à la Samaritaine ou au « bon » larron en croix! Jésus a posé sur eux tous un regard de tendresse et d’amour divin qui, au-delà de leurs défaillances, a su rejoindre leur cœur et ainsi les relever.
« ALLEZ VOUS AUSSI À MA VIGNE » Alors au travail ! Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre. Les mains du Christ, le regard du Christ, la tendresse du Christ doivent désormais passer par nos mains, nos yeux et notre cœur. Nourrir ceux qui ont faim corporellement et spirituellement, vêtir ceux qui sont nus, soigner, visiter, accueillir, pardonner, partager, aimer, autant de gestes concrets qui vont signifier pour nous une réponse vraie au Maître de la vigne qui nous embauche.
Quel beau programme pour nous à l’aurore de cette année pastorale !
Dieu nous attend dans une prière fervente afin que nos actions concrètes puissent porter des fruits qui nous dépassent !
Bonne année pastorale à tous et à chacun !
Père Cédric Claessens
Edito Temps Pascal 2022
Après ces magnifiques fêtes de Pâques, je voulais tout spécialement remercier ceux et celles qui se sont donnés avec tellement de générosités pour rendre ces fêtes joyeuses, belles et remplies de grâce. Merci merci merci !
La liturgie du mois de mai et du mois de juin s’annonce très riche : de l’Ascension à la Pentecôte, nous célébrons le Christ victorieux. Sans oublier les baptêmes, confirmations, premières communions et mariages où le Christ ressuscité envoie à chacun de nous des grâces spéciales à travers les sacrements.
Mais le mois de mai est traditionnellement dédié à la très Sainte Vierge Marie.
Profitons de ce mois pour faire connaître autour de nous, et particulièrement aux enfants, la belle prière du Rosaire, à la fois si facile et si riche. Le pape François nous dit : « Contempler avec Marie le visage du Christ, voilà l’expérience intérieure que nous faisons lorsque nous prions le Rosaire. Dans la prière du Rosaire, c’est comme si Marie racontait Jésus, sa vie, ses paroles, ses gestes. Elle nous invite à le connaître, à le suivre, à l’aimer, à nous conformer à lui. »
Les enfants seront très heureux, de découvrir chaque soir un nouveau mystère. Nous leur préparons ainsi un véritable trésor si nous savons dès leur plus jeune âge leur faire aimer la prière et particulièrement le chapelet. La prière en famille, quand elle est possible, est un soutien merveilleux pour la vie quotidienne et elle amasse pour les enfants un immense capital spirituel.
La récitation du chapelet dure environ 20 minutes, et une dizaine, 3 minutes. Ne pouvons-nous pas les trouver, dans une journée ? Prenons pendant ce mois de mai un rendez-vous quotidien avec le Ciel. Ne restons pas indifférents à l’invitation de notre saint Père et prenons le temps d’honorer notre Reine du Ciel.
Je vous souhaite un excellent temps Pascal qui va durer jusqu’à la Pentecôte… ne l’oublions pas
Que le Seigneur vous bénisse.
Père Cédric Claessens
Edito : Prenons le Carême au sérieux !
On raconte qu’en 1525, le poète français Clément MAROT, connu pour ses mœurs très libres, fut emprisonné pour avoir mangé du lard en plein carême. Les historiens estiment que l’anecdote est fausse, toutefois si le poète a pu la raconter en la rendant crédible, c’est sans doute qu’à l’époque le carême était davantage pris au sérieux qu’aujourd’hui.
Mais prendre le carême au sérieux, qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie, être invité à nous retirer au désert, au moins intérieurement, pour y préparer sérieusement notre cœur au don de la Vie éternelle que Jésus veut nous faire dès aujourd’hui.
Pour ce faire, la prière, l’aumône et le jeûne restent des moyens éprouvés et bibliques qui peuvent nous y mener rapidement. La prière est le moyen par excellence parce qu’il est le plus direct. C’est celui qui nous unit à Dieu. Mais l’aumône et le jeûne, par leur matérialité et leur visibilité, nous invitent à vivre concrètement ce que nous avons compris et reçu de la part du Seigneur.
Soyons donc ingénieux afin de trouver, avec la grâce de Dieu, la manière de décliner ces trois moyens à notre tempérament. Nous savons tous, à force de confesser toujours les mêmes péchés, quelles sont les zones d’ombres de notre cœur à convertir.
Par ces petits efforts ciblés et adaptés à ce que nous sommes, ni trop durs ni trop indulgents, le carême est et sera l’occasion d’un petit nettoyage de printemps pour accueillir le RESSUSCITÉ.
BON CAREME A TOUS !!
Edito Noël 2021
À l’approche de Noël, nous nous préparons à célébrer la première venue du Seigneur en fêtant la naissance de Jésus à Bethléem. Quelle joie de croire en un Dieu si proche de nous, qui a voulu être « plus intime à nous-même que nous-même » pour nous établir dans une relation d’Amour avec Lui !
La nativité du Seigneur Jésus offre à l’humanité entière un motif de joie profonde. En tant que croyant, sachons vivre le temps de Noël dans l’Action de grâce*, en imitant le BON DIEU qui s’est fait proche de tous, des petits comme des grands, des bergers comme des mages. La ferveur et la beauté de nos célébrations de Noël, la simplicité et la sobriété de notre manière de vivre ces fêtes pourront être un signe authentique de notre appartenance au Seigneur, ou bien au contraire une caricature… À chacun de choisir!
Apprenons de Jésus, en cette période de Noël, qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Par l’action heureuse de cela, ouvrons les portes de nos maisons à ceux qui sont seuls, à l’écart, comme les bergers considérés à l’époque du Christ comme des personnes impures, aux délaissés de notre société comme à tous les membres de nos familles. Partageons avec tous LA richesse de notre cœur (Jésus) et même de nos biens ! Alors la joie de Noël se répandra abondamment autour de nous pour le bonheur du plus grand nombre.
Que le Seigneur vous bénisse largement et spécialement ceux et celles qui sont durement éprouvés !
Père Cédric Claessens
*Action de grâce : remerciements rendus à Dieu
Prières pour le temps Pascal
Voici 2 prières que nous pouvons prier traditionnellement pendant le temps Pascal: la séquence de la Pentecôte, et le Régina Caeli.
Viens, Esprit Saint, en nos cœurs,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
redresse ce qui est dévié.
À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.
Donne vertu et mérite,
donne le salut final,
donne la joie éternelle.
Amen. Alléluia.
Texte en français
Reine du ciel, réjouis-toi, Alléluia !
car le Seigneur que tu as porté, Alléluia !
est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia !
Reine du ciel, prie Dieu pour nous, Alléluia !
Texte en latin
Regína caéli, lætáre, Allelúia!
Quia quem meruísti portáre, Allelúia!
Resurréxit, sicut dixit, Allelúia!
Ora pro nóbis Déum, Allelúia!
Édito Pâques 🐣 2021 : de l’ordinaire à l’extraordinaire.
La liturgie nous pousse à quitter l’ordinaire pour l’extraordinaire. En effet, de la sainte Cène du Jeudi saint à l’eucharistie du jour de Pâques et ces 50 jours du temps Pascal qui nous mèneront à la Pentecôte, les célébrations seront pour tout un chacun de véritables catéchèses qui nous conduiront à vivre intensément les grâces reçues lors de notre baptême. Voilà ce que l’Église nous propose de vivre dans les jours qui viennent. Ne passons donc pas à côté de chacune des célébrations qui nous attendent. Aucune nuit humaine, aucune mort ne résistera à la lumière de Pâques ! Pâques frappe à notre porte et le Ressuscité nous appelle à quitter nos tombeaux.
Bonne montée vers Pâques… le Christ est ressuscité !