Grand partage collaboratif et créatif: « J’aime l’Eglise »

Chers paroissiens,
découvrez les créations des participants au concours partage. Un immense merci à eux.

Et si nous prenions de temps de penser à notre lien à l’Eglise et de le partager?
L’Eglise, fondée par le Christ, a traversé l’Histoire depuis 2000 ans.
En fonction de notre histoire personnelle, mais aussi de son histoire avec ses lumières et ses ombres, nous avons chacun un chemin avec Elle.
Prenez le temps de dire ce qu’est l’Eglise pour vous, ce que vous aimez, ce que vous avez découvert, ce qui vous déroute…
Ecrivez, dessinez, construisez, chantez…. De 3 à 99 ans!!!! 
Continuez à nous partager vos réalisations. Avec votre accord, nous serons heureux d’en partager certain(e)s avec les paroissiens.
Et que grandisse notre amour de l’Eglise!

J’aime l’Eglise et je veux l’aimer.

Oui, à l’heure où il est de bon ton, au mieux de moquer l’Eglise, au pire de l’accuser de tous les maux, à l’heure où elle souffre en Occident d’une désertification rapide à la suite notamment de divers scandales, il peut sembler incongru de déclarer son amour pour elle.

Il ne s’agit pas de minimiser ici les événements qui se sont déroulés çà et là dans un silence assourdissant. «  Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà » (Luc, ch. 17, 1-2). Il faut à cet égard se réjouir de l’initiative prise par le pape François d’examiner sans concession, avec les plus hauts responsables locaux, la question de la protection des mineurs.
Cependant l’arbre ne peut cacher la forêt. Et cette forêt, séculaire, est splendide même si elle est parfois moins foisonnante selon les saisons.

Je garde le souvenir de ce que, étant enfant, j’ai appris avec une certaine fascination, l’existence de deux liens familiaux d’ordre spirituel : l’Eglise est l’épouse du Christ et elle est notre mère. Je l’ai cru, je le crois du fond du cœur et les liens familiaux, tant biologiques que spirituels sont pour moi « sacrés ».

L’Eglise est bien l’épouse du Christ, et il l’aime d’un tel amour qu’il donne sa vie pour elle, tant sur la croix que par son éternelle présence dans l’Eucharistie. Serais-je assez sot pour ne pas chercher à aimer celle qu’aime mon Sauveur ? Et abandonner celle pour qui Il s’est sacrifié ?
Elle est aussi notre mère : « notre mère la sainte Eglise ». Alors me dira-t-on, la santé de notre mère n’est en ce moment pas très florissante. Mais est-ce parce qu’elle est moins bien portante que j’abandonne ma mère ? N’est-ce pas précisément notre présence aimante, agissante, qui peut contribuer à hâter la guérison à laquelle elle aspire de toutes ses forces vives ?

L’Eglise est un corps dont chaque chrétien est un membre essentiel. Et, sauf si l’un d’entre eux estimait incarner lui-même le mal dont elle souffre, pourquoi s’en éloignerait-il la privant ainsi de sa présence ? Certes, nous sommes tous pécheurs, mais c’est avec ces pauvres pierres que le Christ a bâti Son Eglise. Chacun d’entre nous, même le plus petit, en est une pierre essentielle.
Il nous faut donc aimer l’Eglise. Le moment est venu pour nous d’aider notre mère à grandir dans l’épreuve. Allons-nous la condamner, l’abandonner, aspirer à être orphelins ? Ou allons-nous changer notre propre cœur pour aider l’épouse du Christ à être celle dont Il rêve, plus sainte et davantage au service de tous ?

Oui, j’aime l’Eglise : par la mission sacramentelle que lui a confiée Jésus et qu’elle continue d’exercer, elle me rend Dieu si proche.
Par elle, avec elle et en elle, Jésus demeure avec nous jusqu’à la fin des temps.

J’aime le silence habité des églises.

Ce silence d’où sourd la prière de l’Eglise, et d’où elle naît.

Silence de la Passion,

Silence de la Croix,

Silence infernal de la nuit du combat,

Silence de l’eau et du sang répandus,

Silence de la mort et du tombeau à la nuit venue.

Silence du Samedi Saint magnifique et fatal.

Silence qui nous rachète du schéol infernal.

Silence de la Résurrection, de la Vie qui vient.

Silence de Marie, du disciple bien-aimé, des femmes au petit matin.

Silence de la foi, de l’amour, de l’espérance. Brise de silence fin.

Silence humble de la joie, silencieux de la paix.

Silence du coeur qui vibre et palpite.

Silence de la blessure que l’Esprit visite.

Silence de l’extase.

Ce silence-là, qui nous plonge en nous-mêmes, toujours plus bas, au cœur du monde.

Silence de la Trinité, d’où peut jaillir la Parole de Vie qui nous restaure.

Qui nous relie et fait de nous un Peuple, et fait de nous un Corps.

Ce silence-là, celui de la Parole qui se fait chair, devenant sur l’autel Corps brisé dans la patène, Sang répandu dans la coupe.

Silence du Corps réel qui assimile en lui nos cœurs affamés, qui configure à lui nos âmes assoiffées.

Pour le salut du monde.

Ce silence-là, substantiel, transubstantiel, consubstantiel. Essentiel.

Silence de l’inhabitation de Dieu et des hommes.

Silence ample, béni, transcendant. Ineffable.

Silence de l’Absence.

Silence de la Présence.

Silence du mystère de Dieu.

Silence de l’Eglise de Dieu.

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ou au secrétariat.